"Et si en moi ne devait rester qu'une seule petite braise allumée ? Qu'en ferais-je afin de poursuivre tant bien que mal A tenter d'alimenter mon propre foyer ? Ce lieu si profond et si secret, Qu'il peut être bien délicat d'entreprendre seul de s'y aventurer. Et si en quelques mois, Je n'avais d'autres choix que tout faire pour y arriver ? A force de trop brasser, le risque ne serait-il pas d'étouffer, Ralentir ou contrarier les premières et légères fumées ? Ces questions, dans mon esprit, de jour comme de nuit me revenaient, Régulièrement, sans répit, sans arrêt, Jusqu'à ce que ce feu intérieur n'en vienne à, Progressivement et sournoisement, me dévorer. Qui étais-je vraiment ? D'où venais-je réellement ? Où irais-je tranquillement ? Combien d'années s'écouleraient encore dans cette chasse au trésor, Celui que chacune ou chacun de nous Se persuade trop souvent en esprit et en corps De devoir rencontrer ou découvrir au dehors. De toutes ces explorations passées, De tant de vies et nombre d'années écoulées, Les doigts à la plume ou sur le clavier, L'Etre et les maux à l'appui N'en finissaient plus d'ouvrir de nouveaux sentiers. C'était bien depuis cette intériorité Que le destin en chemin se frayait Et parfois aussi m'effrayait Alors que la question d'après déjà un peu plus loin Pointait le bout de son nez. Qui se sentait assez fou et sage à la fois Pour oser à mes côtés S'y aventurer... Juste parce que l'Urgence de nos sûres - vies d'humains l'imposait ? Nous relire nous relier Afin d'abandonner le pire Et le meilleur en chaque une et chaque un Vibrer pour notre Eternité, Rime d'un éternel Été, Rive d'un pas-sage achevé. Après Tout, Il nous suffirait d'oser."