"Pour la douleur du Monde, Quelques douces heures à la ronde, A s'aimer en toute liberté, Sorte de carré potager, Pour lequel le temps est ton propre allié. Ici tu peux même te planter, C'est un excellent moyen de pousser... Sans forcer. Apprendre à t'élever En partant du bon pied, On te dira alors enraciné(e). C'est ainsi que D'âme Nature, Tu es à nouveau connecté(e) Au coeur de toute la bio-diversité. Tes petites graines vont germer, Se diffuser à volonté, Le vent saura au bon moment Les exporter, Vers d'autres qui auront à coeur de récolter, Tes pensées d'âme à repiquer. C'est bien ainsi que de tout temps, Les saisons ont contribué A laisser se fertiliser Bon gré mal gré De l'humus à l'humanité. Alors lorsque tout autour est mécanisé, Robotisé, déconnecté De cette véritable réalité, Certain(e)s se retrouvent hors sols, Et d'autres se disent satellisé(e)s. On ne pourrait pas mieux les imager. Nous reste la force de l'Imaginaire, Et l'air de nouvelles images, A l'ère de nouveaux e-mages Qui tentent de nous reculturer. La tête toute entière étoilée, Nous ramener les pieds sur terre, Même si pour ces derniers Ils ne peuvent se calibrer Comme les rimes et les sonnets Qu'on nous a trop souvent forcer à réciter Sans même savoir ce qu'on disait. Sang, même savoir Et si nos propres et plus sales histoires Ne faisaient que recommencer. Faut-il de nouveaux morts à glorifier Ou d'autres maux à désherber ? Peut-être juste laisser le temps s'écouler Les vents et les marées nous parler D'autres volcans à observer Se mettre à nous gronder Tempêtes et ouragans se déchaîner ... Dame Nature saura nous apprivoiser Car après tout... C'est bien elle qui nous a semés Et nous qui nous sommes égarés. S'aimer, essaimer, Ca vaut peut-être encore la peine d'essayer... Vers de nos humaines solidarités, Amour sans condition à laisser s'échapper, Et à s'offrir à volonté Comme une divine permaculture à déployer."