"Il fut un temps, et cela en corps persiste, Où l'on nous pompait l'air, Du cerveau jusqu'aux coronaires. A ce périlleux exercice, A ce peu rieur sacrifice, Peu de résistance et encore moins de bénéfices. Au temps présent, C'est l'air de la pompe Qui devient plutôt plombant, Comme un nouveau carcan, Dû aux derniers bombardements, Nous dit-on sans plus de ménagement. Et dans ces va et vient dissonnants Et pour grand nombre de plus en plus trébuchants, Fatalité, résignement, renoncement Deviennent de quotidiens et domestiques comportements. Full Domestic ? Et la Vie dans tout ça ? Quelqu'un saurait-il me dire Ce qu'elle pense à la vue d'un tel constat ? Tu sais ? Ce mot qui signifie aussi que parfois, Sur le bas côté de la route, Des conducteurs cabossés dessinent de curieux schémas, Tentent de trouver de mutuels accords Afin que les assurances puissent agir Pour les garanties promises A ceux qui y ont souscrit Lorsque tout allait bien, Au cas où, On ne sait jamais, C'est important d'être bien couvert, Du style zéros tracas. A quelques jours maintenant De cette saison que l'on nomme Printemps, Combien se retrouveront à la rue, Non pas pour flâner ou retrouver cet air de rien anodin, Mais pour gonfler les rangs De celles et ceux qui n'ont plus rien, Parce que d'autres s'en nourrissent en chemin, Dans les plans et actions de leur quotidien ? Sombre constat, sur le chemin ce matin, Moral au plus bas, Ressenti général capté au niveau de la pompe, Le pistolet sur la tempe arrière d'un véhicule Où nombreux s'incarcèrent Pour maintenir un emploi, un sale air, En fin de mois, En fin de moi, En fin de Nous ? Qui sait, si après tout, Il ne faut pas que l'on descende si bas, A force de dire que Dame Terre est polluée et menacée, Reprendre nos trajets à vélo ou à pieds, Et pour les plus chargés A dos de mulet. Je ne suis pas pour le combat, Ni les conflits armés, Aucune cause quelle qu'elle soit Faite pour envenimer ne me va. Dans ce pas sage étroit, Ces vies rages de nos sociétés Quelque chose de nouveau, De brillant et lumineux à la fois Tente de nous éclairer. Je suis partisan tu le sais Du ça va de Soi en pensées. Allez, essayons tranquillement de nous poser, Et plutôt que râler égarés Peser le pour et le contre De ces hausses intempestives De nos soi-disants conforts modernes, Et regardons quel carburant de vie est le plus préservé Lorsque la vie du carburant devient à ce point menacée. Et pour le sourire, le gai rire Faut-il encore se faire taxer ? Qui sait si par ici, On ne pourrait au plus tôt Récupérer Immunité et Santé Sans même avoir à se déplacer, Ni le monde en tout sens vouloir A tout prix, Quoiqu'il en coûte traverser, Déboiser, dépecer Et scanner-robotiser Pour d'inhumaines sociétés programmées Déja prêtes à tout formater Et si ce matin, Dans ton Métro boulot Dodo quotidien Tu redevenais blablaCoeur Juste pour un notre Monde meilleur. Assis toi sur une chaise Ou si tu veux en tailleur, Reconnecte-toi juste à ta propre essence intérieure, Ose te ressourcer en ton propre guérisseur Sans pistolet ni CB, Il est ton naturel fournisseur Ton instant de bonne heure Et de mère veilleuse humeur. Juste pose toi Ecoute murmurer ton cœur Il est là ton labo, ton labeur Et ouvre ta porte au Bon Air, Au bonheur, Quelles que soient toutes guerres extérieures. Drapeau blanc sur ton banc C'est ainsi que le monde en vainqueur t'attend C'est une juste une question de temps. A prendre pour toi Ou laisser s'envoler Aux naturelles vapeurs et odeurs des empreintes dans l'air du temps, La prochaine est celle du Printemps."