"Lorsque l'alarme semble en panne, Ne reste t-il que les armes ou les larmes Comme seules issues face au drame ? Ce serait trop vite oublier, Ou simplement ignorer, Le chemin des âmes, Comme toutes celles qui, En ce moment même N'en finissent plus de se rassembler. Ces dernières ne portent en ailes Ni violence ni haine, Car elles les ont abandonnées A leurs anciens corps usés. Bien au contraire, les âmes voyagent Le coeur léger, Le sourire aux lèvres Et l'esprit en paix. Aucun chef de guerre zélé Ne pourra s'en débarrasser Ou les forcer à rentrer dans des rangs dérangés, Pas de sésame enragé Pour les âmes alliées Et au pas sage protégées. Parmi elles de gentils hommes et de gentes d'âmes, En un frôlement d'ailes discrets, Et que voici, en un clin d'oeil reconnectées. Peut-être que toi qui lis ce texte décalé Tu commences à t'inquiéter Sur cette façon hors du temps et de l'espace De nous reconsidérer ? Laisse tomber ta sidération, Tes dernières obstinations à tout avaler Tes illusions sans jamais t'étonner, Comme si de rien n'était. Ici ni drames ni cinglés Juste un jeu d'âmes plutôt qu'un échiquier Et tant de beau monde encore à sauver. Qui sait si tu ne seras pas concerné Lorsque face à toi D'âme à âme Quelqu'un que tu connais de loin Saura te rapprocher, Viendra te raccrocher, Pourra te rappeler. Adieu les armes, Finies les larmes, Bonjour mon âme Toi qui m'es tant de fois passée à côté, Toi que j'ai failli pour toujours manquer."